Ciel voilé, gris, jaunâtre, voici le décor planté pour le week-end de Pâques et auquel nous avons la plupart d’entre nous assisté. Un phénomène que les scientifiques appellent « l’effet Sahara ». Des poussières de sable venues du désert d’Afrique et qui ont alors entraîné des pics de pollution aux particules. Si ce phénomène est assez rare, chaque année, environ 500 villes de la métropole dépassent les limites de concentration de particules fines dans l’air. Aujourd’hui, le transport est d’ailleurs pointé du doigt pour augmenter ces épisodes de pollution de l’air. Parce que de la qualité de l’air dépend notre état de santé (pour rappel la pollution de l’air est la troisième cause de décès !) l’idée est de mieux respirer. Pour y parvenir, notre gouvernement a mis en place la vignette Crit’Air. Gros plan sur ce dispositif de plus en plus obligatoire pour stationner et/ou pour circuler en France mais aussi en Europe.
Vignette Crit’Air, de quoi s’agit-il ?
Il existe 6 classes de vignettes. Chacune d’entre elles correspondant à une classe de véhicule en fonction de son niveau de pollution (norme « euro » inscrite sur la carte grise). Et que nous ayons une voiture particulière, un 2-roues, un 3-roues, un quadricycle, un poids lourd, un autobus, un autocar … tous les véhicules sont concernés. Mieux vaut donc doter son véhicule d’une vignette Crit’Air. Bien entendu, les véhicules de collection sont régis par les règles spécifiques, règles définies par les collectivités territoriales. Quoi qu’il en soit, dépendamment de la vignette Cri’Air correspondant à notre véhicule, il nous sera possible ou non de circuler/stationner dans certaines zones, mais aussi et surtout, en cas de pic de pollution.
Vignette Crit’Air, le classement des véhicules ?
La classification des véhicules est établie en fonction de la motorisation et de la date de la première immatriculation de notre véhicule. Pour la pointe de détail, la vignette Crit’Air est valable pendant toute la durée de vie du véhicule et ce, que nous la vendions ou la cédions à une tierce personne. Le classement peut se résumer ainsi.
Les véhicules électriques et hydrogènes, quelle que soit leur date ont la pastille verte.
Les véhicules à gaz, les hybrirechargeables,des quelle que soit leur date ont la pastille violette. Les 2 roues, tricycles et quadricycles à moteur « euro 4 », les voitures à essence « euro 5 » et « euro 6 », mais aussi les véhicules utilitaires légers à essence « euro 5 » et « euro 6 » ont la pastille violette.
Les 2 roues, tricycles et quadricycles à moteur « euro 3 », les voitures à essence « euro 4 », les voitures diesel « euro 5 et 6 », mais aussi les véhicules utilitaires légers à essence « euro 4 » et diesel « euro 5 et 6 » ont la pastille jaune.
Les 2 roues, tricycles et quadricycles à moteur « euro 2 », les voitures à essence « euro 2 et 3 », les voitures diesel « euro 4 », mais aussi les véhicules utilitaires légers à essence « euro 2 et 3 » et diesel « euro 4 » ont la pastille orange.
Les 2 roues, tricycles et quadricycles à moteur de juin 2000 au 30 juin 2004, les voitures diesel « euro 3 », mais aussi les véhicules utilitaires légers diesel « euro 3 » ont la pastille bordeaux.
Les voitures diesel « euro 2 » et les véhicules utilitaires légers diesel « euro 2 » ont la pastille grise.
Pour finir, les 2 roues, tricycles et quadricycles à moteur jusqu’au 31 mai 2000, les voitures à essence euro 1 et avant 1997, les véhicules diesel « euro 1 » et datant d’avant 1997, les véhicules utilitaires légers à essence ou diesel « euro 1 et avant » d’avant octobre 1997, aucune pastille ne leur ait attribuée.
Vignette Crit’Air, les sanctions ?
Depuis son entrée en vigueur, mieux vaut avoir une vignette Crit’Air. Et pour cause alors que son acquisition est dérisoire (moins de 5 euros !) les amendes sont quant à elles assez salées. Et, en cette période où notre pouvoir d’achat est en baisse, mieux vaut s’en prémunir. En effet, si nous circulons/stationnons avec un véhicule non autorisé ou sans certificat de qualité de l’air, dans une zone en circulation différenciée lors d’un pic de pollution, nous sommes sanctionnés ! Sanction également valable si la vignette ne correspond pas au véhicule ou encore que cette dernière n’est pas visible, lisible ou encore en bon état. Pour les véhicules légers et les deux-roues motorisés, l’infraction est punie d’une amende de 68 euros (contravention de 3e classe) majorée à 180 euros si elle n’est pas réglée dans les 45 jours. Amende d’autant plus importante pour les poids lourds et les autobus. Le montant de l’amende s’élève à 135 euros, majoré à 375 euros (amende de 4e classe). Moralité, mieux vaut avoir sa vignette Crit’Air quoi qu’il arrive.
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