Il se déroule des événements terribles tout autour de la planète. Comment la pleine conscience peut aider avec la tristesse, l’impuissance ou encore l’insécurité générées par tous ces événements ?
C’est une grande question que beaucoup se posent dans le contexte de la méditation. En suivant les nouvelles à la télévision, on a l’impression qu’il y a tellement de mauvaises nouvelles dans le monde. On peut se demander si la situation s’est empiré ou bien si notre conscience de ce qui se passe a progressé au point que nous savons maintenant. Cela n’enlève rien à tous les événements horribles et les souffrances que peuvent vivre de nombreuses personnes.
Il y a quelques vérités déconcertantes sur la méditation qui sont rarement discutées. La méditation n’a rien à voir avec le développement de la force, c’est plutôt une étreinte à la vulnérabilité. Ce n’est pas un renforcement du contrôle, c’est le lâcher-prise. Ce n’est pas le statut-quo, c’est l‘acceptation de l’impermanence. Ce n’est pas maintenir à distance la souffrance des autres, c’est s’en rapprocher petit à petit. Aussi déconcertant que cela peut paraître, ce sont ces qualités qui amène un esprit plus sain et plus heureux.
Quand nous entendons les atrocités qui ont lieu tout autour de la planète, c’est difficile de ne pas être bouleversé. C’est important d’être clair à ce moment-là avec vous-même si vous ressentez de la douleur comme une authentique empathie ou si cette douleur n’est qu’une réaction émotionnelle créé par votre mental comme il y a en de nombreuses chaque jours.
Par exemple, une personne peut écouter les nouvelles à la télévision, ressentir une vague de tristesse, ressentir de la douleur pour tous ces êtres humains, autoriser cette vague de tristesse à la submerger et lui laisser tout le temps nécessaire pour se dissiper. Nous pourrions dire que c’est : autoriser le mental à être tel qu’il est sans rien ajouter.
Pour une autre personne qui entend les mêmes nouvelles à la télévision, ressent une vague de tristesse et la fait sienne. Cette personne cultive de la tristesse en y pensant encore et encore bien que tout cela soit au-delà de son contrôle.
Donc nous n’ignorons pas ce qui se déroule, nous ne courons pas après, nous ne résistons pas, nous sommes simplement un avec ce qui se déroule. Bien sûr, plus la situation est critique et plus c’est difficile de maintenir une stable pleine conscience. Mais comme toute autre compétence, avec la pratique et la répétition, nous devenons plus familier avec ce processus et meilleur dans nos capacités.
Sorti du contexte, cela peut sembler assez froid et même loin des douleurs des autres. C’est en fait tout le contraire en se connectant à la souffrance des autres comme elle est sans projection, sans distraction et sans jugements simplement en ouvrant son coeur.
Cela peut sembler trop passif pour certains. Mais cela est en fait également tout le contraire. En voyant clairement la réalité, nous devenons bien plus capable de discerner là où nous pouvons faire une vraie différence, pas seulement en étant grincheux et en colère mais en allant de l’avant de façon proactive chaque fois que l’occasion se présente et que l’on peut de façon appropriée aider d’autres personnes.
Cette clarté nous autorise à voir comment ces événements impacts notre monde intérieur et notre vie quotidienne. Nous commençons par voir que la peur est naturelle, impermanente et que nous n’avons pas besoin d’y adhérer même si les médias essaient de nous convaincre du contraire. Quand nous expérimentons pleinement la peur, nous comprenons combien cela est dur pour ceux qui vivent avec en permanence et nous sommes plus facilement capable de ressentir de l’empathie. Et c’est alors très difficile de se laisser attraper par nos propres insécurités quand nous sommes focalisés à améliorer le bonheur des autres.
Je ne suis pas sûre si cette réponse vous sera utile ou non, mais il y a quelques bonne idées avec ce subtil changement de perspective.