Retirer l’amiante d’une toiture est une activité complexe. Cela nécessite le respect de plusieurs normes et règles. Sa réalisation demande l’expertise et la compétence d’un couvreur agréé. Ce dernier assure le suivi de procédures réglementées, que ce soit pour des chantiers ou des locaux propres. Le désamiantage se fait en parcourant des étapes précises. Vous en saurez plus par cet article.
Le dépoussiérage et le confinement
Le dépoussiérage est la première étape d’un désamiantage. C’est la décontamination préalable à toute intervention du couvreur. Pour ce faire, des précautions sont à prendre en compte pour éviter toute sorte de contamination. Il faut aussi démonter les éléments du bâti qui ne sont pas en contact avec l’amiante. Vient ensuite le confinement qui consiste à rendre la zone à traiter plus étanche. C’est le fait d’empêcher les fibres d’amiantes de se propager. Plus précisément, cette opération permet de ne pas inhaler l’amiante. Des méthodologies précises sont employées dans ce cas. Le couvreur passe au test d’étanchéité du local en introduisant de la fumée. Le résultat est bon si le lieu ne laisse pas la fumée s’échapper. Il est à souligner que ces deux premières étapes du désamiantage doivent être réalisées par un spécialiste. Ce dernier est tenu de bien s’équiper avant de procéder au travail. De ce fait, il doit porter des gants, des masques de protection et d’un système respiratoire à ventilation.
Le désamiantage proprement dit et le contrôle
Ensuite, le couvreur réalise le démantèlement qui constitue l’étape finale du désamiantage. Il consiste à se débarrasser littéralement de l’amiante sur la toiture. Tous les matériaux qui contiennent de l’amiante sont démantelés. Pour ce faire, le professionnel comme ce couvreur expérimenté dans le 82 met en application la méthode dite « humide ». Les matériaux sont mis sous protection grâce à un double emballage. Cette technique évite la libération de l’air. Ils sont nettoyés, dépoussiérés et aspirés par la suite. Sachez qu’après chaque opération de désamiantage, un contrôle est effectué. Une étape à ne pas négliger pour un travail de qualité. Il s’agit d’une vérification visuelle. Le but est de découvrir si l’amiante est éliminé définitivement. Ensuite, l’expert procède à la mesure du taux de fibres d’amiante présent dans l’air. C’est l’analyse de l’empoussièrement de la zone. Une fois que c’est fait, un nouveau contrôle doit être réalisé. 48 heures après le premier avant de mettre fin au confinement du local concerné. À cela s’ajoutent des audits internes effectués par le Responsable Qualité Sécurité sur le chantier. Cela permet de vérifier la conformité des travaux de désamiantage de manière régulière.
La gestion des déchets différents
C’est la dernière phase d’une procédure de désamiantage. Elle consiste à éliminer les déchets qui contiennent de l’amiante. Ils sont évacués vers un site spécialisé pour leur destruction complète. Cette opération doit répondre aux procédures de conditionnement de déchets. Le transport se fait par sas de décontamination par un transporteur agréé. Un bordereau de suivi de déchets d’amiante doit être fourni au maître d’ouvrage. Et cela suit le type de déchet traité. En revanche, tout propriétaire qui ne respecte pas ces procédures peut subir des sanctions légales. Le propriétaire doit se munir d’un certificat délivré par le site de traitement de déchets pour justifier les travaux effectués. On distingue deux types de déchets d’amiante. Le premier rassemble les déchets liés à des matériaux conservant leur intégrité. Il s’agit aussi des déchets de terres amiantifères. Cette catégorie demande un emballage étanche. Elle est dangereuse et présente des risques pour la santé humaine et pour l’environnement. La seconde catégorie touche les autres déchets d’amiante. Risqués et volatiles, ils nécessitent un conditionnement à double enveloppe étanche.
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